Les visiteurs qui ont passé du temps sur ce site Web savent que les fonctionnalités de Synergy Explorers matériaux traditionnels des cultures et des religions du monde entier qui ont promu ou fait allusion à l'amour de style Synergy. L'un des exemples les plus intrigants d'un moderne Le mouvement de synergie est né parmi les catholiques français et belges dans les années 1950.

Fin 1949, Paul Chanson, érudit socialiste français, père de 5 enfants et frère d'un prêtre, écrit Art d'Aimer et Continence Conjugale (L'art de l'amour et la continence conjugale). Son livre recommandait « l'étreinte réservée » (coït sans orgasme, c'est-à-dire Synergie). Chanson y voyait une forme viable de contrôle des naissances pour les couples qui ne pouvaient pas se permettre plus d'enfants. Il considérait également que c'était une voie agréable vers une harmonie conjugale accrue.

Débat de l'Église catholique

Le livre de Chanson a fait exploser un conflit au vitriol de trois ans entre différents éléments de l'Église catholique.

Les prêtres et autres autorités cléricales se sont rangés des deux côtés du débat. Certains ont favorisé les enseignements de Chanson en raison de leurs mérites pratiques et d'autres s'y sont fermement opposés. En fin de compte, le pape Pie XII (également connu sous le nom de "pape d'Hitler" parce qu'il avait refusé de condamner la cruauté d'Hitler contre les Juifs) est intervenu avec un Attention (Admonition). Il avertit les autorités ecclésiastiques « de ne jamais prétendre parler comme si aucune objection ne devait être faite contre le amplexus reservatus [étreinte réservée] du point de vue de la loi chrétienne. Les autorités ont alors censuré le livre de Chanson, interdisant sa réédition ou sa traduction.

Heureusement pour la postérité, en 1993, la chercheuse française Martine Sevegrand a publié un article documentant le drame entourant l'œuvre de Chanson. Sevegrand a travaillé à partir de nombreuses sources originales. Elle a bien résumé les arguments des différents protagonistes. En anglais, le titre de son article est "L'Affaire Chanson (1950-1952) : continence conjugale ou érotisme catholique ?» Une traduction complète en anglais est disponible au format PDF sur le lien précédent.

Peut-être le prêtre le plus éloquent pour défendre Chanson et l'étreinte réservée (Synergie) était un dominicain brillant Père Henri-Marie Féret. Ici, nous nous concentrerons sur deux exemples de l'analyse perspicace de Féret. Le matériel prenant en charge le contenu suivant peut être trouvé dans L'article de Sevegrand. Ceux qui parlent couramment le français peuvent lire L'après magistral de Féret au livre de Chanson.

L'instinct sexuel vous être maîtrisé

Loin de considérer Paul Chanson comme un dangereux apôtre du plaisir charnel comme certains clercs catholiques le faisaient, le Père Féret soutenait que l'œuvre de Chanson ouvrait la voie à la véritable tempérance chrétienne. L'étreinte réservée (Synergie) invitait les chrétiens à vivre harmonieusement à l'état conjugal sans se séparer. Au lieu de cela, ils pourraient atteindre l'harmonie en maîtrisant leurs pulsions instinctives.

Féret avoue être très mécontent des solutions habituelles offertes aux époux chrétiens qui sont obligés de contrôler les naissances. Ils devaient choisir entre l'abstinence complète et la méthode du rythme (qui échouait souvent).

Perspicacité morale

Féret avait foi en la révélation divine. Il a compris que c'était une erreur de supposer que l'homme, un "être moral qui a une conscience et une liberté, ne peut pas être maître de l'instinct sexuel dans cette union physique de l'homme et de la femme". L'abbé Féret rappelle que l'interprétation de l'Église présuppose qu'en dehors de l'abstinence totale, l'instinct sexuel ne peut être maîtrisé, et que « l'effort moral ne peut rien contre la fatalité de sa libération ».

Féret a soutenu que les croyants ne devraient jamais avoir à se résigner à admettre ce présupposé. Sinon, ils se retrouvent avec un étrange paradoxe. C'est-à-dire qu'avec la grâce de Dieu, l'homme est capable de résorber le désordre à l'intérieur et à l'extérieur de lui-même, de dominer le cosmos. Pourtant une chose, et une seule lui échappe : la maîtrise/contrôle de l'instinct sexuel ! Le père Féret a estimé que ce présupposé était fondamentalement incompatible avec les enseignements fondateurs de la tradition chrétienne.

Aux yeux du Père Féret, Paul Chanson était un libérateur faisant une œuvre chrétienne. Via l'étreinte réservée (Synergy), Chanson a démontré la possibilité de contrôler l'instinct lors de l'acte sexuel lui-même. L'initiation sexuelle nécessaire à une telle maîtrise enseignait la tempérance. Elle n'a pas tué l'instinct, mais l'a canalisé avec ses propres richesses au service des fins supérieures de l'union conjugale.

Le péché d'Onan revisité

Féret a également adressé hardiment une autre objection commune à l'étreinte réservée. Certains érudits de l'Église l'ont condamné au motif qu'il était, à leur avis, similaire au crime d'Onan. Dans Genèse, Dieu a puni Onan, qui a renversé sa semence sur le sol plutôt que d'éjaculer sur la veuve de son frère.

Mais quel était le vrai crime d'Onan ? La position cléricale traditionnelle était que se livrer à un « acte incomplet » était le crime. Dans le cas d'Onan, il s'agissait d'un rapport sexuel sans éjaculation chez un partenaire. Selon la logique de ces clercs, l'étreinte réservée était aussi forcément un crime car les amants évitaient l'éjaculation.

En revanche, le père Féret a pris la position que l'Église catholique avait mal compris le crime d'Onan. Féret affirmait que la faute pour laquelle Dieu tua Onan, n'était ni de rechercher le plaisir érotique en refusant de tenter de procréer, ni de contrevenir à la finalité naturelle de l'acte sexuel (qui Genèse ne s'adresse pas du tout). Le crime d'Onan était plutôt d'avoir refusé de se soumettre à la demande communautaire de la famille de Juda de créer un héritier pour son frère mort sans enfant. Éviter de féconder la femme de son frère aîné signifiait que les enfants d'Onan hériteraient davantage à la place. Féret esquisse ainsi une interprétation théologique radicalement différente du légalisme prudent de ses confrères.

L'étreinte réservée était-elle conforme aux enseignements chrétiens antérieurs ?

Il semble que l'essence de l'union sans satiété ait pu être au cœur même du christianisme primitif sous la forme de la Sacrement de la chambre nuptiale, avec des échos ultérieurs dans le courant répandu mais largement oublié, Agapètes phénomène. Vu sous cet angle, le mouvement moderne d'étreinte réservée en France et en Belgique s'est aligné de manière plutôt intrigante sur les pratiques chrétiennes antérieures.

Conclusion

A quoi ressembleraient les mariages catholiques aujourd'hui si la hiérarchie avait adopté le raisonnement réfléchi de Féret ? Au lieu de cela, la hiérarchie a ignoré Féret et s'est offusquée de la proposition de Chanson au motif qu'elle discutait trop explicitement du sexe conjugal et applaudissait la satisfaction sensuelle de la pratique de l'étreinte réservée.

Parlez à n'importe quel prêtre expérimenté et vous comprendrez à quel point il est troublant pour lui de voir tant de nouveaux couples passer d'amants aux yeux étoilés à de misérables mariés dans l'année ou deux suivant leur union. Peut-être qu'il n'aurait pas dû en être ainsi si les catholiques avaient maîtrisé l'étreinte réservée et avaient ainsi appris à éviter la satiété dans leurs mariages.


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